Depuis 2009, l’agence de revenu du Canada permet l’ouverture d’un CELI à tout résident du Canada âgé de plus de 18 ans et qui possède un numéro d’assurance social. Tous les revenus générés par les actifs admissibles détenus dans le CELI sont à l’abri de l’impôt pourvu que certaines règles soient respectées comme l’espace ou plafond de cotisation. Ainsi, ce véhicule d’épargne peut représenter un des meilleurs outils financiers pour un bon nombre d’épargnant.

Pour bien des gens, un compte d’épargne est un produit bancaire qui génère très peu d’intérêt, souvent moins de 0,1% pour la majorité des institutions  financières. Cependant, les deux termes qui suivent compte d’épargne, soit « libre d’impôt » sont trop souvent mal compris.

Au sujet des actifs admissibles ou  placements autorisés, la liste est beaucoup plus longue que l’on pense. Évidemment, il est possible d’utiliser son espace CELI et laisser les sommes en comptant (en espèce ou encaisse) ou dans un certificat de placement garanti  comme tout autre compte d’épargne. Là où un CELI prend sa valeur, c’est quand on utilise ses contributions afin de générer un grand  potentiel de profit, soit avec des fonds  communs de placement, des obligations, des titres cotés à la bourse et même certaines actions de sociétés exploitant une petite entreprise.

Il est important de bien comprendre les droits de cotisation et comment ceux-ci s’accumulent au courant de notre vie.  Entre 2009 et 2012, toute personne majeure pouvait cotiser 5000$ annuellement, cumulatif et rétroactif. Autrement dit, quelqu’un d’éligible qui n’a pas cotisé peut mettre aujourd’hui  20000$ pour rattraper ces années. Ensuite, en 2013 et 2014 le montant est passé à 5500$ donc 11000$ s’ajoute au plafond de cotisation. L’année « Harper » à 10 000$ pour 2015 ne s’est pas répété après que les libéraux sont venus au pouvoir puisqu’ils l’ont remis à 5500$ pour 2017 et 2018. L’intention du plafond de cotisation annuel est qu’il soit indexé et pour cette même raison en 2019, 2020 et 2021 celui-ci est monté à 6000$ jusqu’à ce que l’inflation l’amène à 6500$ et ainsi de suite. Donc pour récapituler, depuis 2009 le plafond viager de cotisation est maintenant de 75 500$.

La règle du retrait et la remise à niveau du 1 er janvier. Bien qu’un CELI soit très flexible pour épargner à l’abri de  l’impôt, il est important de savoir qu’on ne peut pas retirer et déposer la même année dans son CELI si nous sommes  déjà au plafond viager. Voici un exemple :

M. Tremblay qui maximise son CELI à chaque année depuis 2009 a accumulé 75500$ dans celui-ci plus 10000$ en intérêt. Si M. Tremblay veut retirer des sommes de son CELI, il va devoir attendre au 1 er janvier prochain pour pouvoir remettre cette même somme plus un nouveau 6000$ de cotisation.

Il est cependant possible de gonfler son espace CELI. Prenons le même exemple de M. Tremblay.
Puisqu’il a accumulé 85500$ depuis 2009, il pourrait le retirer en totalité en 2021 et cotiser à nouveau 85500$ au 1 er janvier 2022 plus son nouveau 6000$ donc 91500$. Mais attention, cette même règle s’applique à l’inverse. Si M. Tremblay avait perdu de l’argent suite à de mauvais investissements et que son CELI valait 68000$ avant le retrait, son plafond déjà atteint serait perdu à tout jamais. Il pourrait donc seulement cotiser ce même 68000$ plus un nouveau 6000$ au 1 er janvier.

Il est possible de connaître son plafond de cotisation sur le site de l’agence de revenu du Canada sous “Mon Dossier” ou simplement appeler au 1-800-267-6999. Pour conclure, les règles entourant les cotisations CELI sont relativement simple à suivre et ce véhicule d’épargne devrait faire partie intégrante d’une bonne majorité des stratégies d’épargne. Pour savoir quelle proportion y attribuer votre budget épargne, nous vous invitons à consulter un de nos conseillers qui  pourront analyser votre situation personnelle.